• Florentin Godeau
  • Architecte
  • 34 ans
  • Marseille
  • Diplômé en2016
  • HMONP

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Prix et distinctions
Mentionnés - Prix des diplômes du Syndicat des architectes 13
     « Une pépinière étudiante à la porte d’Aix »
Centres d'intérêts

○  Ancien Membre du CA de Synapse

●  Membre du Ca de LisAvi

● Membre actif d'Architectes Sans Frontières

Projets

Une pépinière étudiante à la Porte d’Aix «L’institut Méditerranéen de la Ville et des Territoires»

À l’horizon 2020 se profile la création d’un institut regroupant les formations de paysagistes, d’urbanistes et d’architectes. C’est ce nouvel établissement d’enseignement supérieur qui a fait l’objet de ce travail de diplôme. Un travail qui s’est fait dans les conditions du réel en répondant à la commande programmatique, en s’insérant dans l’assiette de projet prévue de la ZAC Saint-Charles et en veillant à respecter la fiche de lot et les conditions du site.

Il est projeté dans un quartier en pleine mutation où se rencontrent le plus grand projet de réaménagement urbain d’Europe et des populations majoritairement pauvres. L’insertion d’une institution ici, n’est pas anodin et elle pose évidement la question du rapport qu’elle peut entretenir avec ce contexte. Ainsi le bâtiment regroupe tous les équipements « mutualisables » en rez-de-chaussée, afin qu’ils soient directement connectés avec l’espace public et qu’ils puissent être aisément partagés. Ils fabriquent ainsi un seuil ouvert au public et forment un socle qui génère un nouveau sol, décroché de celui de la ville, où s’installent les ateliers qui requièrent plus de calme et de sécurité.

L’organisation des salles de travail est calibrés grâce à l’élaboration d’un module de 4m2 correspondant à l’espace de travail minimum nécessaire pour un étudiant. Étape par étape ils se combinent : ainsi trente unités constituent un atelier, puis ces ateliers s’imbriquent avec un principe en croix permettant à chacune des pièces de s’ouvrir sur un patio ; enfin des salles communes s’insèrent dans la trame. L’ensemble constitue un système compact  qui entre en dialogue avec le socle. C’est grâce au vide que les deux parties du projet s’assemblent avec hétéronomie. La rigueur de la trame s’adoucit pour laisser apparaître des interstices et des déformations, là naissent des espaces singuliers, des lieux d’appropriation pour les étudiants. Dans un langage méditerranéen de patios, de terrasses et de claustras c’est tout un réseau d’espaces de vie intériorisés qui s’entrelacent.

La matérialité du projet soutient cette volonté d’appropriation et d’évolutivité. Les éléments de structures en béton préfabriqué génèrent la trame constructible. Les façades visibles depuis la rue sont maçonnées en blocs de pierre de taille afin de figer le visage de l’institution dans un langage minéral noble, en cohérence avec ce quartier historique de la Porte d’Aix. Le cœur de l’édifice est, quant à lui, appareillé en parpaings de béton laissés bruts. Ce choix donne aux usagers la possibilité d’investir le bâtiment, au cours du temps, en s’appropriant la trame en fonction des besoins. Une véritable vertu pour qu’un tel institut d’enseignement ne soit pas figé dans son carcan. Les claires-voies structurelles en béton distinguent le socle et assoient le projet dans la pente dans un langage monumental. Ainsi ce socle garde un caractère massif tout en assurant une porosité entre l’équipement et l’espace public.

Finalement, c’est un projet composé par des règles qui savent, sans perdre leur cohérence, s’assouplir afin d’accepter des déformations et ainsi générer des parcours et des respirations : terrains fertiles à l’appropriation et à l’expérimentation pour les futurs étudiants.